Le drainage agricole présente des intérêts agronomiques, en limitant l’excès d’eau dans le sol. Cependant, il modifie le régime d’infiltration et d'écoulement des eaux à l’échelle de la parcelle et du bassin versant.

De nombreuses surfaces ont été drainées entre les années 1970 et le début des années 1990, dans le cadre de programmes successifs. Ces données, conservées par différents acteurs (financeurs, services de l'état, exploitants agricoles, entreprises de travaux, etc), sont souvent difficiles à retrouver. Des efforts de numérisation ont été menés par certaines administrations. Cependant, la connaissance partielle et peu fiable de ces données, menace le suivi de ces aménagements. En effet, il n'est pas toujours possible de suivre le trajet de l'eau depuis la parcelle drainée jusqu'à l'exutoire dans le milieu naturel.

Le drainage peut avoir un impact sur la qualité chimique et les ressources en eaux de surface et souterraines. Une connaissance fine du trajet des eaux drainées est nécessaire dans le but de mettre en place des stratégies de préservation de la ressource en eau.

Afin d’aider les acteurs de terrain, le projet pluriannuel BD-Drainage est mené en collaboration entre l’Office français de la biodiversité (OFB), le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM), avec l'appui de l'Association de recherche sur le Ruissellement, l’Érosion et l’Aménagement du Sol  (AREAS) avec la création d'un observatoire national du drainage agricole.

Dans un premier temps, une enquête adressée aux acteurs du drainage, dans chaque département,  a été lancée au printemps 2023 avec trois objectifs :

  • L'identification des acteurs détenteurs de données sur le drainage agricole,
  • La disponibilité des données en lien avec le drainage,
  • Les opérations de drainage actuelles.